Dimanche 03/08/08 : Nort sur Erdre - Fégréac (67 km)
Journée très dure.
En fait quand le vélo est chargé comme un âne on fait pas du 15km/h mais du 10km/h !
En
gros j'ai pédalé de 11h30 à 20h30 avec 2 fois une pause d'1/4 d'heure /
1/2 heure (au passage merci à Joy pour son poil dans mon sandwich,
c'est beau l'amour félin :).
Bref un petit gout d'enfer pour
cette première journée. Après les premiers kilomètres qui ne défilent
pas assez vite ce sont la pluie et le vent qui viennent donner un coup
au moral !
Un groupe de 5 personnes avec qui je joue à "tu me
double, je te double " depuis 2h (un jeu très chiant car on est jamais
vraiment tout seul sur le canal du coup) fini par déclarer forfait pour
atteindre le camping des Bellions ou je dois également me rendre.
A 15h30 je suis à Blain, je n'ai pas encore fait la moitié de la distance prévue.
Putain de borne 55 (synonyme de mi-parcours) !Je l'atteint enfin à 17h20 ! Très dur de se dire à cette heure là après 8h de vélo que je n'ai fait que la moitié.
Je me rassure en me disant que j'ai perdu une 1/2 heure à remonter jusqu'à la première écluses et que mes 2 pauses m'ont bien pris 1h. Mais quand même ça fait 6h30 pour 35 bornes c'est pas possible. Il m'en faudra 5 pour parcourir les autres 35 km. Le premier jour il faut se mettre en jambe et puis le vélo semble peser une tonne !
La deuxième partie de ce premier trajet est d'un grande intensité niveau volonté... très enrichissant !
20h30,
j'arrive au camping des Bellions. C'est un tout petit camping, grand
comme un jardin avec un bloque sanitaire et de quoi poser une dizaines
de campement. La moité des campeurs sont à vélo, essayant tant bien que
mal de trouver un endroit sous les arbres pour faire sécher leurs
affaires.
Je m'installe à coté d'Anglais qui sont posés comme des
princes (une grande tente et une espèce de Pergola en moustiquaire sous
laquelle ils ont monté leur cuisine). Ils dénotent beaucoup dans cet
endroit qui ressemble plus à une halte qu'à un vrai camping.
Après
de nombreux étirements qui n'enlèvent pas la douleur vive de mes
muscles, je me dirige vers les douches... il faut des jetons et la
responsable du camping ne passe que 2 fois par jour à 9h et 19h.
Lessivée, je vais à ma tente manger une saladière de thon en boite.
Un
des anglais vient me voir et m'offre un kir (je dois vraiment faire
pitié). Je refuse poliment lui disant que je suis trop fatiguée et il
me dit que ça m'aidera à dormir. Il n'a pas tort, j'accepte donc.
21h30,
je me couche en me disant... e fait je me couche sans penser à rien. Je
me laisse couler dans ce sommeil si rare qu'est celui de la fatigue, la
vraie, celle du corps.
Je ne pense ni à la journée qui vient de passer ni à celle qui vient, je ferme juste les yeux.